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HumanitéS-AnimalitéS

Chères amies,
Je me permets de vous signaler un cycle de conférences destiné à ouvrir le débat à propos des liens imaginaires et conceptuels entre humains et animaux dans une optique transdisciplinaire large et sur une période prolongée de l’histoire occidentale.
Les conférences ont lieu

chaque dernier mardi du mois à 18h00, heure suisse.

Le lien ci-dessous vous donne accès à la première conférence qui s’est déroulée en septembre. Pour celle de demain, mardi 27 octobre, le lien apparaîtra dans un document pdf dynamique publié sur ce même site. Vous pourrez donc suivre en direct la conférence par zoom ou skype, si vous le souhaitez.

http://www.grhs.uqam.ca/humanites-animalites-discours-pratiques-et-actions-sur-le-monde-animal/?fbclid=IwAR38cxic29Dntz-0D56rma4xGtMbWlgdctzB-HEInir_IinSASaZxAD8y5Y

Amicalement,
Rita B

Notre philosophie

Notre philosophie

La création du nouveau site internet du Lyceum est l’occasion de revoir les fondamentaux.

Ayant lu un intéressant article sur Constance Smedley et sa stratégie de création du Lyceum [1], je me suis exercée à mettre ses idées au goût du jour. Le management moderne base toute organisation sur des fondements « philosophiques » qui donne un esprit et une boussole dans la vie de l’organisation. On distingue la « vision », la « mission » et les « valeurs » communes aux membres de l’organisation. [2] les définit ainsi:

LA VISION
La vision doit permettre
» de mettre en évidence, en quelques phrases, l’idéal vers lequel se dirige l’organisation,
» de donner une direction, une perspective d’avenir à long terme des engagements de l’organisation
» de mettre en évidence « l’étoile » à laquelle l’ensemble des forces humaines œuvrant pour l’organisation se raccroche.
Elle devrait donc être mobilisatrice et inspirante.

LA MISSION
La mission représente la raison d’être de l’organisation, le cœur de ses activités, son core business. Elle doit permettre de répondre de manière très concrète à l’interrogation fondamentale « pourquoi l’entité a-t-elle été créée ? Où veut-elle aller ? ». La mission définit le rôle que l’association (ou la fondation) souhaite prendre en charge concrètement pour participer à l’atteinte de la vision.

LES VALEURS
Les valeurs permettent quant à elles d’encadrer les différentes actions de l’organisation. Elles permettent de valoriser la démarche commune de l’organisation. Sans valeurs clairement identifiées, comment avancer ? Comment développer son image, sa réputation, son identité ? Elles représentent le cadre de l’action de l’organisation.

Adaptons cette optique à notre Lyceum:

Vision

La vision du Lyceum club international est de contribuer à la construction d’un monde plus juste et équitable, où les trésors culturels sont préservés et portés à la connaissance de tous, et où les jeunes talents sont mis en valeur. Il veut promouvoir la paix en développant l’amitié partagée au-delà des frontières autour d’intérêts communs.

Mission

  • le Lyceum club international est un espace pour toutes les femmes intéressées par les arts, les lettres et les sciences. Elles y trouvent l’occasion de développer leurs intérêts dans un esprit d’amitié, aussi bien au niveau local qu’au niveau international.
  • Par ses conférences et concerts publics, le Lyceum contribue à l’offre culturelle de la cité.
  • Les Lycéennes se retrouvent aussi au club pour des moments festifs, repas, sorties et voyages, ainsi que pour de nombreuses activités culturelles proposées par les membres du club elles-mêmes.
  • En offrant une tribune aux jeunes talents, elles participent à la création d’une société plus juste et équitable.

Valeurs

  • Partage : Les Lycéennes donnent bénévolement de leurs compétences pour créer l’offre du club.
  • Amitié : Le club est un lieu où chacune est accueillie et appréciée.
  • Ouverture : Par ses manifestations publiques, le club s’ouvre sur la cité.
  • Soutien aux jeunes talents : Que ce soit dans la musique, la littérature, les beaux-arts ou les sciences, le Lyceum organise des événements publics avec de jeunes talents.

Qu’en pensez-vous? N’hésitez pas à laisser un commentaire!

[1] “A World Fellowship”: The Founding of the International Lyceum Club for Women Artists and Writers. Grace Brockington. Conférence à l’occasion du 100e anniversaire du Lyceum club international, Basel, 2004.

[2] Comment gérer avec succès votre organisation sociale, culturelle ou sportive. Guide pratique de management en 88 conseils. Rédigé par Sonya Martin Pfister, avec la collaboration de Laurence Levrat-Pictet. FONDATION ARCANUM Editeur, Booster Bridge, Genève. Édition révisée, Avril 2017.

Monique G

Ça m’interpelle

Ça m’interpelle

J’ai envie de vous raconter l’histoire vraie de la voirie d’Ankara en Turquie.

Il s’agit bien sûr d’une grande entreprise à la mesure d’une ville de près de 6 millions d’habitants. Elle possède plus d’une vingtaine de camions chargés du ramassage des poubelles. Les employés, lors de leurs tournées, trouvent régulièrement sur le bord du trottoir un sac ou une caissette rempli de livres que les habitants donnent sachant qu’il en sera fait bon usage. Sur le grand parking des camions-poubelles se trouve une ancienne briqueterie qui a été rénovée et aménagée en … bibliothèque et buvette-salon de lecture.. C’est là que les centaines, voire milliers de livres récoltés sont classés sur des étagères.

Le local, avec tables et chaises, accueille les employés pendant leur pause et d’éventuels visiteurs car l’endroit est ouvert au public. À voir le plaisir des «éboueurs» qui découvrent la littérature cela prouve que la lecture des livres n’est pas forcément l’apanage d’une certaine élite.

« Ma vie a changé et mon rapport aux autres est différent depuis que je lis…»

« J’ai pris goût à la lecture et ne peux plus m’en passer »

elles sont les réflexions de certains lecteurs!

Le directeur de la voirie est un personnage à l’allure d’intellectuel « bobo ». Je trouve sa démarche originale et louable. Élimination des déchets rimant avec l’enrichissement intellectuel de ses employés, qui aurait pu imaginer une telle aventure! À cela s’ajoute un projet de transformation d’un camion-poubelle en bibliobus pour sillonner les campagnes et mettre les livres à disposition de la population rurale.

J’ai beaucoup d’admiration pour ce genre d’entreprise de recyclage autant matériel qu’intellectuel. Puisse son initiateur faire des émules!

Edith B

PS: suggestion de lecture dans le même ordre d’idée. Il s’agit du petit livre orange de l’éboueur-poète-philosophe de Fribourg, Michel Simonet dont le titre est : Une rose et un balai, magnifiquement surprenant!

Pour voir le reportage de 43 min

Disponible sur ARTE du 03/05/2020 au 08/06/2020

Prochaine diffusion le vendredi 22 mai à 07:15

GEO Reportage – Ankara, une deuxième vie pour les livres

Réalisation : Gordian Arneth, Allemagne, 2018

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Chères amies,

Merci pour vos magnifiques textes qui nous permettent de maintenir le contact . Quel beau club !

Tout a commencé avec mon appel à contribution, vous demandant d’écrire quelques mots sur vos  expériences pendant cette période en laissant aller votre imagination et votre cœur. 

Tout a commencé avec mon appel à contribution, vous demandant d’écrire quelques mots sur vos  expériences pendant cette période en laissant aller votre imagination et votre cœur. 

Monique G


Edith B nous demande :

Qui se souvient de Stéphane Hessel qui écrivait en 2010 « Indignez-vous ». Un peu oublié, non?


Coïncidence…. répond Jacqueline S, ma prochaine prestation dans « Elles ont osé » …. commence par «  je suis partie d’une indignation »…. Mais sans me référer à Stéphane Hessel !!!! mentionné dans ton dernier courriel…. 
J’aime les coïncidences …. chères à ce génial Gustave Jung…. et il y en a tellement dans mon parcours de vie !!! 
Pour moi ce confinement 2020, commencé 2 mois avant l’apparition de ce coronavirus… 19. qui remplit nos pensées quotidiennes actuellement et monopolise tous les médias, c’est une opportunité pour «faire le ménage dans mes méninges »…. pour me reconnecter à l’essentiel…. et je dirais même pour *couronner* le bilan de ma longue vie… !! 

… et laisser la place au futur à construire plus intelligemment, en pleine conscience.

Jacqueline de Chézard 


Le Temps

Le temps qu'il fait, le temps qui passe,          
Le temps qu'on a ou le temps qu'on n'a pas. 
Le temps qu'on prend et le temps qu'on donne. 
Le temps qu'on voudrait retenir mais qui nous file entre les doigts. 
Le temps qui court se trouve aujourd'hui en quarantaine.  
Et quand il se remet à courir, c'est pour soigner et sauver. 
Hélas, il n'arrive pas toujours à temps pour sauver une vie. 
Et là, le temps s'arrête. 
Nul ne sait quand il reviendra, le temps pour guérir. 
Mais préparons dès maintenant son retour, 
et soyons prêts à temps pour accueillir 
avec honneur et respect, 
ce précieux cadeau attendu si longtemps.

Isabelle G


J’ai l’impression d’être accompagnée  et qu’on se donne la main. Cela fait du bien ! 
Pour moi,  ce confinement est une période spéciale : Elle change ma relation au temps. Le temps s’offre mais l’envie de faire les choses qui attendent depuis longtemps n’est pas toujours là. 
C’est une période grave et drôle à la fois. 
Je ne veux pas trop étaler mes états  d’âme mais je vais te transférer deux textes reçus, un qui fait sourire et l’autre qui fait réfléchir .

Avec tous mes vœux de bonne santé et un bouquet d’amitiés. 
Angelica W


J’ai beaucoup de temps, beaucoup… toutes les activités du Lyceum sont suspendues, les visites chez la famille, les ami-es sont déconseillées… 
Alors,  j’ai repris la lecture et , entre autres, un recueil de poèmes d’un séminaire de français moderne de l’Université de Genève et des méditations d’Alphonse de Lamartine, des livres achetés il y a longtemps et presque oubliés dans ma bibliothèque. 
Mais, ce que j’ai envie de partager avec vous toutes, c’est un poème  Résurrection de Kamal Zerdoumi,

Toute mon amitié 
Ruth V


Elle, c’est Marilyn. Marilyn, notre nouvelle coach en confinement.  Elle a surgi de nulle part, ou disons plutôt, elle s’est imposée au hasard d’un regard, balayant l’espace normalement dévolu aux moments de garde de notre petite-fille. Elle était là, ses yeux de biche un brin interrogateurs, un sourire permanent un brin moqueur, et toute une tendresse débordant de son être déglingué, moelleux, disgracieux, jusqu’à son improbable tignasse rousse en pétard …  Elle était là, nous l’avons prise, nous l’avons adoptée, elle s’est imposée comme « l’ » objet transitionnel dans notre duo confiné, nous la faisons vivre, s’animer, parler, elle vient me dire ce qu’ « il » n’ose pas me dire, je lui confie des petites choses pour qu’elle caquette à tout-va, pour qu’ « il » entende … Elle nous fait rire, presque pleurer, Nous l’aimons, eh oui, nous le lui disons, nous la soignons, la couchons, la levons, l’écoutons, la déplaçons, bref, le pas que nous n’avons pas encore franchi – pas envie de nous retrouver aux urgences psychiatriques ! – c’est de la sortir … quoique …  Elle s’est fait une place dans notre vie, et restera dans nos mémoires comme le témoin privilégié d’une période insaisissable, irréelle, et bien plus encore comme le témoin d’un amour partagé qui doit trouver comment survivre et évoluer dans la perspective d’un avenir flou et incertain.  Merci petite poupée, merci Marilyn.

Chloé B


Voici un texte qui fait du bien à ajouter si tu veux aux témoignages que tu vas recevoir concernant le confinement: C’était en mars 2020
Beau printemps!
Amicales pensées de
Marie-Christine P


Voici ma réécriture de la chanson de Juliette Gréco « Deshabillez-moi » adaptée aux circonstances actuelles, elle s’intitule :

Déconfinez-moi

Déconfinez-moi, déconfinez-moi
Tout de suite, j’étouffe
Sachez me démasquer, me libérer
 
Déconfinez-moi, déconfinez-moi
Soyez audacieux, entreprenant
D’abord le pas de la porte
Loin des hordes
Je serai prudente
Mais pas trop lente
Toujours un peu plus loin
Pour que je m’habitue…
 
Déconfinez-moi, déconfinez-moi
Sachez me détacher, me libérer
Tout de suite, vite
Même sans délicatesse, ça presse
Dirigez vos gestes, pas trop lestes
Voilà, ça y est, je suis prête
Conduisez-vous en homme
Déconfinez-moi et vous ... déconfinez-vous!

Amicales pensées,
Edith B


J’aime bien le coup de gueule d’Anne-Catherine Menetrey dans le dernier n° du Courrier
A tout bientôt,

Amicalement,
Catherine M


Lundi 27 avril 2020

J’avais des beaux projets pour cette journée,  mais il a fallu s’adapter à cette situation incroyable.

Le jardin m’offre tous les jours des occupations apaisantes et gratifiantes. Quel plaisir de voir que la nature continue à vivre sa vie. Les voitures sont au garage et  les parfums des fleurs, les chants des oiseaux sont davantage perceptibles cette année.

Et puis il y a la lecture. Je suis plongée actuellement dans une passionnante uchronie qui rappelle les heures les plus héroïques de la conquête spatiale que nous avons vécues dans les années 60 :

deux volumes par Mary Robinette Kowal, «The calculating stars» et «The fated sky». Une évasion dans l’immensité de l’espace qui fait oublier la monotonie de ces journées et que je vous recommande, si vous aimez la science fiction.

En attendant des temps meilleurs et le plaisir des rencontres sans écran interposé, je vous embrasse très fort.

Rita B


21 heures : L’hommage quotidien aux soignants.

Un rendez-vous émouvant pour nous qui habitons vis-à-vis de l’Hôpital Pourtalès.

Les balcons des maisons du quartier où s’accrochent, parfois, de grandes banderoles illuminées de  » Merci! » se peuplent et s’animent:

applaudissements
cris
musique
feux d'artifice
jeux de lumière
tambours
cloches, clochettes
percussions

…clament notre reconnaissance et notre admiration.

Je fais sonner mon gros bol tibétain en envoyant une variété de rythmes dans la nuit.

Depuis les fenêtres de l’hôpital, les  » merci!  » et les signaux lumineux des téléphones portables nous répondent.

Sur les balcons du Home du Clos-Brochet, on participe aussi à cet échange.

Faire partie des milliers de gens qui improvisent, de jour en jour, depuis leur habitation, un immense concert contemporain en signe de gratitude, est un moment extrêmement fort et unique où se mêlent les larmes de tristesse mais aussi d’espoir.

Monique F , avril 2020