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Chères amies,

Merci pour vos magnifiques textes qui nous permettent de maintenir le contact . Quel beau club !

Tout a commencé avec mon appel à contribution, vous demandant d’écrire quelques mots sur vos  expériences pendant cette période en laissant aller votre imagination et votre cœur. 

Tout a commencé avec mon appel à contribution, vous demandant d’écrire quelques mots sur vos  expériences pendant cette période en laissant aller votre imagination et votre cœur. 

Monique G


Edith B nous demande :

Qui se souvient de Stéphane Hessel qui écrivait en 2010 « Indignez-vous ». Un peu oublié, non?


Coïncidence…. répond Jacqueline S, ma prochaine prestation dans « Elles ont osé » …. commence par «  je suis partie d’une indignation »…. Mais sans me référer à Stéphane Hessel !!!! mentionné dans ton dernier courriel…. 
J’aime les coïncidences …. chères à ce génial Gustave Jung…. et il y en a tellement dans mon parcours de vie !!! 
Pour moi ce confinement 2020, commencé 2 mois avant l’apparition de ce coronavirus… 19. qui remplit nos pensées quotidiennes actuellement et monopolise tous les médias, c’est une opportunité pour «faire le ménage dans mes méninges »…. pour me reconnecter à l’essentiel…. et je dirais même pour *couronner* le bilan de ma longue vie… !! 

… et laisser la place au futur à construire plus intelligemment, en pleine conscience.

Jacqueline de Chézard 


Le Temps

Le temps qu'il fait, le temps qui passe,          
Le temps qu'on a ou le temps qu'on n'a pas. 
Le temps qu'on prend et le temps qu'on donne. 
Le temps qu'on voudrait retenir mais qui nous file entre les doigts. 
Le temps qui court se trouve aujourd'hui en quarantaine.  
Et quand il se remet à courir, c'est pour soigner et sauver. 
Hélas, il n'arrive pas toujours à temps pour sauver une vie. 
Et là, le temps s'arrête. 
Nul ne sait quand il reviendra, le temps pour guérir. 
Mais préparons dès maintenant son retour, 
et soyons prêts à temps pour accueillir 
avec honneur et respect, 
ce précieux cadeau attendu si longtemps.

Isabelle G


J’ai l’impression d’être accompagnée  et qu’on se donne la main. Cela fait du bien ! 
Pour moi,  ce confinement est une période spéciale : Elle change ma relation au temps. Le temps s’offre mais l’envie de faire les choses qui attendent depuis longtemps n’est pas toujours là. 
C’est une période grave et drôle à la fois. 
Je ne veux pas trop étaler mes états  d’âme mais je vais te transférer deux textes reçus, un qui fait sourire et l’autre qui fait réfléchir .

Avec tous mes vœux de bonne santé et un bouquet d’amitiés. 
Angelica W


J’ai beaucoup de temps, beaucoup… toutes les activités du Lyceum sont suspendues, les visites chez la famille, les ami-es sont déconseillées… 
Alors,  j’ai repris la lecture et , entre autres, un recueil de poèmes d’un séminaire de français moderne de l’Université de Genève et des méditations d’Alphonse de Lamartine, des livres achetés il y a longtemps et presque oubliés dans ma bibliothèque. 
Mais, ce que j’ai envie de partager avec vous toutes, c’est un poème  Résurrection de Kamal Zerdoumi,

Toute mon amitié 
Ruth V


Elle, c’est Marilyn. Marilyn, notre nouvelle coach en confinement.  Elle a surgi de nulle part, ou disons plutôt, elle s’est imposée au hasard d’un regard, balayant l’espace normalement dévolu aux moments de garde de notre petite-fille. Elle était là, ses yeux de biche un brin interrogateurs, un sourire permanent un brin moqueur, et toute une tendresse débordant de son être déglingué, moelleux, disgracieux, jusqu’à son improbable tignasse rousse en pétard …  Elle était là, nous l’avons prise, nous l’avons adoptée, elle s’est imposée comme « l’ » objet transitionnel dans notre duo confiné, nous la faisons vivre, s’animer, parler, elle vient me dire ce qu’ « il » n’ose pas me dire, je lui confie des petites choses pour qu’elle caquette à tout-va, pour qu’ « il » entende … Elle nous fait rire, presque pleurer, Nous l’aimons, eh oui, nous le lui disons, nous la soignons, la couchons, la levons, l’écoutons, la déplaçons, bref, le pas que nous n’avons pas encore franchi – pas envie de nous retrouver aux urgences psychiatriques ! – c’est de la sortir … quoique …  Elle s’est fait une place dans notre vie, et restera dans nos mémoires comme le témoin privilégié d’une période insaisissable, irréelle, et bien plus encore comme le témoin d’un amour partagé qui doit trouver comment survivre et évoluer dans la perspective d’un avenir flou et incertain.  Merci petite poupée, merci Marilyn.

Chloé B


Voici un texte qui fait du bien à ajouter si tu veux aux témoignages que tu vas recevoir concernant le confinement: C’était en mars 2020
Beau printemps!
Amicales pensées de
Marie-Christine P


Voici ma réécriture de la chanson de Juliette Gréco « Deshabillez-moi » adaptée aux circonstances actuelles, elle s’intitule :

Déconfinez-moi

Déconfinez-moi, déconfinez-moi
Tout de suite, j’étouffe
Sachez me démasquer, me libérer
 
Déconfinez-moi, déconfinez-moi
Soyez audacieux, entreprenant
D’abord le pas de la porte
Loin des hordes
Je serai prudente
Mais pas trop lente
Toujours un peu plus loin
Pour que je m’habitue…
 
Déconfinez-moi, déconfinez-moi
Sachez me détacher, me libérer
Tout de suite, vite
Même sans délicatesse, ça presse
Dirigez vos gestes, pas trop lestes
Voilà, ça y est, je suis prête
Conduisez-vous en homme
Déconfinez-moi et vous ... déconfinez-vous!

Amicales pensées,
Edith B


J’aime bien le coup de gueule d’Anne-Catherine Menetrey dans le dernier n° du Courrier
A tout bientôt,

Amicalement,
Catherine M


Lundi 27 avril 2020

J’avais des beaux projets pour cette journée,  mais il a fallu s’adapter à cette situation incroyable.

Le jardin m’offre tous les jours des occupations apaisantes et gratifiantes. Quel plaisir de voir que la nature continue à vivre sa vie. Les voitures sont au garage et  les parfums des fleurs, les chants des oiseaux sont davantage perceptibles cette année.

Et puis il y a la lecture. Je suis plongée actuellement dans une passionnante uchronie qui rappelle les heures les plus héroïques de la conquête spatiale que nous avons vécues dans les années 60 :

deux volumes par Mary Robinette Kowal, «The calculating stars» et «The fated sky». Une évasion dans l’immensité de l’espace qui fait oublier la monotonie de ces journées et que je vous recommande, si vous aimez la science fiction.

En attendant des temps meilleurs et le plaisir des rencontres sans écran interposé, je vous embrasse très fort.

Rita B


21 heures : L’hommage quotidien aux soignants.

Un rendez-vous émouvant pour nous qui habitons vis-à-vis de l’Hôpital Pourtalès.

Les balcons des maisons du quartier où s’accrochent, parfois, de grandes banderoles illuminées de  » Merci! » se peuplent et s’animent:

applaudissements
cris
musique
feux d'artifice
jeux de lumière
tambours
cloches, clochettes
percussions

…clament notre reconnaissance et notre admiration.

Je fais sonner mon gros bol tibétain en envoyant une variété de rythmes dans la nuit.

Depuis les fenêtres de l’hôpital, les  » merci!  » et les signaux lumineux des téléphones portables nous répondent.

Sur les balcons du Home du Clos-Brochet, on participe aussi à cet échange.

Faire partie des milliers de gens qui improvisent, de jour en jour, depuis leur habitation, un immense concert contemporain en signe de gratitude, est un moment extrêmement fort et unique où se mêlent les larmes de tristesse mais aussi d’espoir.

Monique F , avril 2020

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One thought on “Partages

  1. Isabelle G
    1 mai 2020

    Vivre avec Ennemi

    Il est là, partout autour de nous. Il nous épie, nous guette à chaque instant et n’hésite pas à frapper et nous punir pour tous nos écarts de vigilance.
    Rien ne l’arrête. Combien de temps va-t-il encore courir, échapper à toutes les recherches, les battues, renverser toutes les barricades, nous pourrir la vie ?
    Violent, sournois, arrogant, ignoble, lâche, et j’en passe, Ennemi se sent aujourd’hui le plus fort. Mais qu’à cela ne tienne, demain on lui fera la peau !
    Heureusement, il a fait le choix de ne pas toucher trop fortement les enfants. Par contre, il n’hésite pas à s’attaquer aux plus vulnérables d’entre nous, jusqu’à les tuer. Lorsque nous tombons entre ses pattes, nous ne savons pas dans quel état nous en ressortirons.
    Malgré la mobilisation de l’ensemble du monde médical, de la task force, des troupes spéciales, de l’armée et des volontaires, sa capture n’a pas encore eu lieu.
    Ennemi aurait-il soudoyé Justice ? Verdict tombera-t-il un jour ?
    Devrons-nous apprendre à faire ami-ami avec Ennemi le terrible ? Que le diable l’emporte !

    Isabelle G

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