Reproduite avec l’aimable autorisation de Pro Juventute.
Voilà une affiche qui m’a interpellée et vous, j’en suis sûre, vous interpellera aussi. Trop souvent, on ne laisse plus les enfants être simplement des enfants. Pourquoi est-ce que les mots enfantin, enfantillage ont une connotation péjorative alors qu’ils illustrent une étape de la vie qui devrait être empreinte d’insouciance de bon aloi, d’une certaine légèreté propice aux rêves? Un enfant est un trésor vierge. Il faut le guider sans qu’il ressente trop les attentes et la pression des parents. Il ne représente pas un « investissement” ni un faire-valoir. Laissons-le de temps en temps ne rien faire, si possible sans portable, et vous serez surpris par son esprit imaginatif! Bonne continuation à toutes, Edith B
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Histoires d’art. D’Aarau à Zuoz :
LES COLLECTIONNEURS LÈVENT LE VOILE
par Delphine Bovey, éditrice et écrivaine
le 4 février à 19h30, suivie d’une discussion en ligne
De la tradition des collections d’art héritées du 19ème siècle aux pratiques actuelles, Mme Delphine Bovey nous fait entrer dans l’univers de plusieurs grands collectionneurs d’art en Suisse, et découvrir ainsi leur façon singulière d’incarner leur époque. De Oskar Reinhart, pour qui « collectionner était l’expression d’une passion à demeure » à Ruedi Bechtler, chez qui « l’art est une affaire de famille », nous irons à la rencontre de personnalités diverses dont la passion a grandement contribué – et contribue encore – à l’offre culturelle présente dans toutes les régions de notre pays.
Publications de Delphine Bovey aux éditions Socialinfo:
Il y a chez moi une armoire que je n’ouvre plus guère (malheureusement ce n’est pas la réserve des friandises en principe destinées à mes petits-enfants)! Ce quasi boycott est un des nombreux effets collatéraux du Co … Je veux vous parler de mon armoire à vêtements qu’on appelle aussi, si l’on veut être dans le coup, dressing. Je ne saurais plus de mémoire ce qu’il recèle tant je ne le pratique plus. Ma coquetterie féminine s’estompe au fil des mois et, chose curieuse, je m’accommode fort bien de cet ascétisme vestimentaire. Je «tourne» avec un nombre très restreint de vêtements confortablement douillets et pas forcément laids. Fini les matins où, devant mon armoire pleine à craquer, je me posais la question hautement existentielle: «Que vais-je bien me mettre sur le dos?». C’est une situation qui est réglée pour encore un bout de temps… Tout de même, le printemps étant imminent, j’aurai certainement des envies de coquetterie et vous Mesdames, certainement aussi. Je propose donc aux amies Lycéennes, qu’à notre prochaine rencontre, nous nous parions de nos plus beaux oripeaux à faire pâlir feu Madame Co … co Chanel!
Mia nonna era cuoca al servizio di una facoltosa famiglia di Torino. Da lei, la mia mamma e in seguito io, abbiamo ereditato il suo libro di cucina. Penso che più che seguirlo se ne ispirava e poi faceva a modo suo. Vi piacciono i carciofi ? Io ne sono ghiotta. Ecco qui due belle e appetitose maniere di prepararli, ricopiate fedelmente dal venerabile tomo :
Carciofi ritti
Pulisci i carciofi levando soltanto alcune foglie in giro, taglia il gambo, puliscilo e tritalo fine con del prezzemolo, poco aglio, sale e pepe. Allarga le foglie dei carciofi e riempile coi suddetti ingredienti, ponili in una teglia con olio in abbondanza e una tazza di aqua. Falli cuocere (al forno, n.d.r) con fuoco sotto e sopra.
Carciofi alla creusa
Metti in fusione nell’aqua con limone sei carciofi grossi, leva le foglie dure e poi tagliali a fette. Prendi un piatto da crostate, prepara un suolo di carciofo, poi pezzettini di burro, sale, pepe, e così di seguito. Ponili a cuocere al forno, e a metà cottura versaci un etto di panna senza montare, quando questa è ritirata togli dal fuoco e manda in tavola.
Nuova guida di cucina, casa editrice Bietti, Milano
Vocabolario
Carciofo
artichaut
Ritto
à la verticale
Gambo
tige
Prezzemolo
persil
Ponili
pose-les
Porre
mettre, placer
Teglia
plat allant au four
Creusa
dallage typique des ruelles faites de briques au centre bordées de pierres sur les bords
C’est une toile réalisée l’hiver passé, avant la pandémie donc. Je l’ai appelée « BAL MASQUÉ ». Elle m’évoquait une scène floue où des personnages aux traits indistincts, oniriques, un peu grotesques, s’adonnaient à une bacchanale ou autre danse rituelle … Derrière ce flou, des restes de barreaux sont visibles … bref, une bacchanale masquant une autre réalité nettement moins festive …
Hiver 2020-2021 : on se croise sans se frôler, les regards parfois se cherchent et se reconnaissent, ou au contraire s’évitent et se font vides d’expression. On devine parfois un sourire sous le masque quand le papier ou le tissu s’étire un peu. On s’amuse un peu devant les masques maquillés au tissu moqueur et on rigole un peu moins en face des nez de canards, trop enclins à nous rappeler la dangerosité du mal sournois qui nous entoure …
J’ai envie de débaptiser ma toile et de la renommer « BAS LES MASQUES ». Mais j’ai peur. J’ai peur de ce que je risque de faire alors apparaître au premier plan …
Car, si derrière, il y avait réellement d’autres barreaux, d’autres prisons, d’autres grillages ? Et si ces barreaux représentaient ce qui nous a ligotés, la surconsommation, le non-respect du Vivant, les besoins effrénés de satisfaire immédiatement notre petit moi … Nous risquons alors de nous retrouver une nouvelle fois à hurler silencieusement notre souffrance, de manque d’Amour, de manque de reconnaissance, de manque de connexion avec notre Terre Mère … encore et encore. Et là, aucun masque ne nous protégera de notre souffrance …
Alors, pour l’heure et peut-être lâchement, je préfère l’inconscience de la bacchanale, dans une relative sécurité partagée dans une folie collective, que de lever le masque et de découvrir cette autre réalité, encore plus destructrice de ce qui est ou devrait être l’être humain … Pour l’heure, j’ai bien dit, pour l’heure … Fortunately, tomorrow is another day …
Ces propos n’engagent que moi, en ce samedi ensoleillé du 9 janvier 2021 …
Et si on rebaptisait notre bonne ville : Neuchâtel-sous-Stratus?
Du moins de l’automne au printemps. En effet, dès que les météorologues annoncent une période de régime anti-cyclonique hop, le brouillard s’installe durablement sur nos têtes et moi, en tant que Jurassienne, ça me déprime. Non seulement c’est tristounet, mais cette atmosphère stagnante enferme les particules fines qui ne nous veulent pas de bien. Pour échapper à cette grisaille, il suffit de monter me dit-on, mais il faut de toute façon redescendre dans les limbes. Je ne voudrais pas passer pour un esprit chagrin, mais je préfère le vent qui tourbillonne et chante dans les futaies, donne des air de mer à notre lac. Et cette chère pluie qui alimente nos nappes phréatiques et embellit le teint, elle me manque. Bref, c’est si bon quand les éléments bougent … sans se déchaîner! Vêtements gris, restez au placard, je veux m’habiller en « technicolor » . Encore deux mois à tirer et, à coup sûr, le printemps reviendra et je serai, comme chaque année, réconciliée avec « le Bas » comme on dit ici. Bonne année à toutes, Edith B
La conférence du 4 février aura lieu en vidéo-conférence.
Tous les autres événements (sauf la séance de comité) sont annulés ou reportés.Comme les mois précédents, les animatrices des cours de langue contacteront les participantes.
Je
04.03.20
Préavis : AG du club (par écrit)
Ve
26.févr.
9h30 Comité par Skype
Ma
23.févr.
19h30 100e anniversaire du club: section Lettres et Sciences Humaines. Conférence « La découverte par les archéologues suisses d’un lieu de mémoire de la Grèce ancienne : le sanctuaire d’Artémis à Amarynthos (Eubée). » Denis Knoepfler, Professeur honoraire au Collège de France et à l’Université de Neuchâtel. Anne Huguenin, 032 857 17 24, pom.huguenin@gmail.com Reporté
18h30 Cinéma. La disparition de Giulia. Film suisse de Christoph Schaub. Après la projection, picnic (merci de penser aux boissons!) Merci aussi de consacrer un peu de temps à la remise en état de la salle. Edith Bourquin, 032 731 51 13 Reporté
12h30-13h30 «Los emol», cours de Schwytzerdütsch. Picnic possible dès 11h30 Ruth Vouillamoz, 032 753 27 52, ruth.vouillamoz@bluewin.ch ; Lotti van Haarlem, 032 731 33 35
12h30-13h30 «Los emol», cours de Schwytzerdütsch. Picnic possible dès 11h30 Ruth Vouillamoz, 032 753 27 52, ruth.vouillamoz@bluewin.ch Lotti van Haarlem, 032 731 33 35
Depuis 20 ans qu’elle était là, sans avoir bougé d’un millimètre de l’endroit où elle avait été posée. 20 ans de séquestration dans un galetas, rendue inutile, sans que personne ne lui prête dorénavant plus aucune attention. Elle était devenue bancale. Ses pieds ne portaient plus son poids et son bois, couleur acajou à l’origine, avaient terni et perdu toute brillance sous les effets des rayons du soleil filtrant par la lucarne. Et pourtant, elle avait aussi eu ses heures de gloire, cette chère bonne vieille commode ! Je l’ai toujours connue cette fidèle amie ! Tout d’abord dans la chambre à coucher de ma grand-mère paternelle, alors qu’elle remplissait le rôle, avec ses trois tiroirs, de protectrice du linge propre, tout frais repassé, tels que draps et enfourages, essuie-vaisselle, essuie-mains, etc. Lorsque ma grand-mère est partie vivre au Brésil, la commode est revenue à mon père qui l’a installée dans notre chambre d’enfants que je partageais à ce moment-là avec ma sœur aînée. Les deux tiroirs du bas servaient à ranger nos pulls et sous-vêtements et celui du haut, que nous avions de la peine à atteindre à l’époque, abritait nos petits trésors : breloques, petits cailloux, bijoux de pacotille, petits bouts de papier, dessins précieux et surtout… notre tirelire ! Par la suite elle est restée pendant de nombreuses années dans le galetas de mes parents. Mon père y conservait précieusement, enrobés de boules blanches de naphtaline, ses anciens habits militaires et de gendarme dont il était si fier. Bien des années plus tard, après avoir été lustrée au poli-meuble pour lui redonner un nouveau regain de jeunesse, elle vint rejoindre la chambre de bébé de mon fils. Les trois tiroirs suffisaient à peine pour contenir toute la layette reçue à sa naissance ! Au fil du temps, la commode a connu l’enfermement dans les caves de nos différents domiciles et depuis 20 ans elle s’étiole dans notre galetas actuel. Elle a hébergé durant de nombreuses années des effets ayant appartenu à mes parents et dont on ne voulait pas se séparer. Mais depuis plusieurs années maintenant, elle est complètement vide et n’intéresse plus aucun membre de notre famille. Les services rendus ne comptent plus ! Bien qu’il soit cynique de dire les choses ainsi, son grand âge est devenu encombrant, et on ne songe donc qu’à s’en débarrasser… Proposée sous la rubrique « rencontre » du site de Ricardo, la commode a trouvé en ce matin du 10 août 2020 une amie qui lui veut du bien. Dès le premier regard, ce fut le coup de foudre et notre chère vieille commode s’en est allée sans se retourner, emportée à bout de bras par sa nouvelle protectrice qui a fait la promesse de bien la retaper afin de lui donner une seconde vie. Son départ a suscité en moi une vive émotion, faisant ressurgir de doux souvenirs des différentes époques de ma vie.
Je deviens réfractaire au refrain qui nous chante que de covid-19 meurent majoritairement les over 80 avec pathologies annexes, et qu’en conséquence il ne faut pas paniquer, mais apprendre à vivre avec le virus. Les personnes âgées doivent prendre soin d’elles-mêmes, l’économie continue son chemin, c’est tout. Mais à part le fait que meurent aussi les jeunes, hélas, en quoi cela devrait-il nous rassurer ? Ces gens-là, les vieux, avec leurs médicaments et leurs bobos plus au moins envahissants, vivent, rencontrent leur famille, souvent gardent les petits enfants, les prennent en vacances, leur lisent des histoires…en résumant, ils font marcher la société et l’économie, comme tout le monde. Donc, la santé de tout le monde doit être protégée. Prioritairement. Cette société qui espérait ce printemps savoir se relever meilleure de la première épreuve, se retrouve à répondre à la deuxième faisant appel à des comportements qui traitent l’économie sur le même plan que la santé de tous. Et pourtant, mettre à l’abri tout le monde, des enfants aux plus âgés, serait possible si l’Etat n’hésitait pas à soutenir vraiment efficacement tous ceux qui, devant suspendre leur activité, ne peuvent actuellement gagner de quoi vivre. Pendant ces dernières semaines où la santé et l’économie se disputent la première place sur la ligne d’arrivée à chaque conférence de presse de nos autorités, le virus, lui, fait son boulot et après nous avoir propulsés au sommet du classement européen en nombre d’infections, se prépare à nous faire regretter d’avoir cédé une fois encore à l’idée que laisser faire est plus rentable qu’interdire et rembourser ceux qui en ont besoin. Je n’appelle pas ça être devenus meilleurs après la crise.