As we are nearing Christmas and the first snowflakes of the season are appearing, I thought you might enjoy reading and hearing one of the most classic Christmas poems of all time: Twas the night before Christmas by Clement Clarke Moore.
And as you visualize the reindeer in the sky and imagine the sound of hoofs on your roof, I hope you won’t be frightened by the sudden arrival of St Nicholas in your chimney!
I am looking forward to the day when we can all meet up again in person for lively discussions. Hopefully we will soon be able to share the joy of seeing each other and, in the meanwhile, I send you my warmest wishes for the Christmas season with your friends and family.
Pamela J
‘Twas the Night Before Christmas
Full Text of the Classic Poem
By Clement Clarke Moore (1837)
‘Twas the night before Christmas, when all through the house Not a creature was stirring, not even a mouse; The stockings were hung by the chimney with care, In hopes that St. Nicholas soon would be there;
The children were nestled all snug in their beds, While visions of sugar-plums danced in their heads; And mamma in her ‘kerchief, and I in my cap, Had just settled down for a long winter’s nap,
When out on the lawn there arose such a clatter, I sprang from the bed to see what was the matter. Away to the window I flew like a flash, Tore open the shutters and threw up the sash.
The moon on the breast of the new-fallen snow Gave the lustre of mid-day to objects below, When, what to my wondering eyes should appear, But a miniature sleigh, and eight tiny reindeer,
With a little old driver, so lively and quick, I knew in a moment it must be St. Nick. More rapid than eagles his coursers they came, And he whistled, and shouted, and called them by name;
« Now, DASHER! now, DANCER! now, PRANCER and VIXEN! On, COMET! on, CUPID! on, DONNER and BLITZEN! To the top of the porch! to the top of the wall! Now dash away! dash away! dash away all! »
As dry leaves that before the wild hurricane fly, When they meet with an obstacle, mount to the sky, So up to the house-top the coursers they flew, With the sleigh full of toys, and St. Nicholas too.
And then, in a twinkling, I heard on the roof The prancing and pawing of each little hoof. As I drew in my hand, and was turning around, Down the chimney St. Nicholas came with a bound.
He was dressed all in fur, from his head to his foot, And his clothes were all tarnished with ashes and soot; A bundle of toys he had flung on his back, And he looked like a peddler just opening his pack.
His eyes — how they twinkled! his dimples how merry! His cheeks were like roses, his nose like a cherry! His droll little mouth was drawn up like a bow, And the beard of his chin was as white as the snow;
The stump of a pipe he held tight in his teeth, And the smoke it encircled his head like a wreath; He had a broad face and a little round belly, That shook, when he laughed like a bowlful of jelly.
He was chubby and plump, a right jolly old elf, And I laughed when I saw him, in spite of myself; A wink of his eye and a twist of his head, Soon gave me to know I had nothing to dread;
He spoke not a word, but went straight to his work, And filled all the stockings; then turned with a jerk, And laying his finger aside of his nose, And giving a nod, up the chimney he rose;
He sprang to his sleigh, to his team gave a whistle, And away they all flew like the down of athistle. But I heard him exclaim, ere he drove out of sight, HAPPY CHRISTMAS TO ALL, AND TO ALL A GOOD-NIGHT!
La pandémie qui sévit actuellement a de lourdes conséquences sur les événements culturels. Il n’est plus possible d’assister à une représentation théâtrale ou à un concert. Même les conteuses et les conteurs, qui s’adressent habituellement à de petits auditoires, ne peuvent plus pratiquer leur art en salle. Un Noël sans contes est cependant difficilement concevable. La période des fêtes est en effet la plus propice à l’organisation de spectacles de contes. Par bonheur, les nouvelles technologies permettront cette année aux enfants et à celles et ceux qui ont conservé leur âme d’enfant de vivre tout de même la magie des contes de Noël. Il faut dire que plusieurs conteuses et conteurs ont tenté l’aventure en ligne pendant le confinement du mois de mars. Grâce à ces expériences, la caméra se laisse apprivoiser.
Association des conteuses et conteurs du Jura
L’Association des conteuses et conteurs du Jura lance, dès le 1er décembre, un calendrier de l’Avent conté. Chaque jour, le public pourra découvrir une nouvelle histoire sur le site Web de l’Association ou sur sa page Facebook.
Site Web de l’Association des conteuses et conteurs du Jura
Bô Noël, le marché de Noël de la ville de Lausanne, organisait chaque année un lieu où petits et grands pouvaient écouter des histoires. Des membres de l’Arbre à contes, association des conteuses et conteurs romands, se relayaient de mi-novembre à fin décembre pour enchanter petits et grands. Malgré la situation sanitaire, Bô Noël n’a pas voulu renoncer à cette offre très appréciée du public. Cette année, six conteuses provenant de six cantons romands se sont rendues, chacune à leur tour, dans un petit village agricole près de Payerne. Une équipe restreinte les a filmées dans un studio dans lequel un décor de Noël avait été aménagé. Chaque mercredi après-midi, entre le 25 novembre et le 30 décembre, deux contes seront dévoilés sur le site Web de Bô Noël.
Je suis persuadée que l’Homme est un être dansant. Bouger en rythme fait du bien, le faire avec d’autres encore davantage. Et les études neurologiques le confirment.
Même si les jambes ne portent plus à satisfaction, on peut danser avec les doigts, avec les mains.
Aujourd’hui je vous propose de danser assise : oui, oui, c’est possible pour chacune ! Alors on y va !
Aux Lycéennes pour conjurer le manque de rencontres et le brouillard.
Ma radio Bonne Humeur
S’il s’agit de travailler dans ma cuisine, j’aime écouter Radio Eviva.
C’est principalement de la musique de Suisse allemande, gaie et entraînante. Vous aurez peut-être envie de faire comme moi ?
Fonction numéro un :
M’accompagner dans ce que je n’aime pas faire, comme des nettoyages, des récurages.
Je peux visualiser une fête champêtre, un bal populaire, du soleil, une vue alpestre et ainsi endurer sans autre ma corvée.
Fonction numéro deux :
Chanter.
Les airs sont populaires, c’est-à-dire que le rythme est bien marqué, l’harmonie facile et sans surprise. Même si on ne comprend rien, on peut accompagner ! genre : youdelidou et tadada si on est soprano, zom, zom, zomzomzom si on veut faire la basse. Et toutes les variantes entre-deux.
Mettre la musique « à coin » et chanter à cœur joie ! ça ne vaut pas la salle de bain, mais l’acoustique d’une cuisine est sonore et gratifiante ! Vous n’avez jamais essayé ? osez ! d’abord dans la tête. Ou avec une ou deux notes seulement. Ecoutez … et chantez !!
La fonction numéro trois, c’est danser. ça sera pour un prochain message !
Isabelle O
Belle femme chantant dans sa cuisine / photo créée par freepik – fr.freepik.com
Chères amies, Je me permets de vous signaler un cycle de conférences destiné à ouvrir le débat à propos des liens imaginaires et conceptuels entre humains et animaux dans une optique transdisciplinaire large et sur une période prolongée de l’histoire occidentale. Les conférences ont lieu
chaque dernier mardi du mois à 18h00, heure suisse.
Le lien ci-dessous vous donne accès à la première conférence qui s’est déroulée en septembre. Pour celle de demain, mardi 27 octobre, le lien apparaîtra dans un document pdf dynamique publié sur ce même site. Vous pourrez donc suivre en direct la conférence par zoom ou skype, si vous le souhaitez.
par Jacques Rognon, Dr ès Sciences techniques EPFL
le 20 octobre 2020 19:30 au local du Lyceum.
Cette conférence sera l’occasion unique d’en apprendre plus sur le thème des maladies rares et plus précisément des maladies neuro-musculaires. L’événement sera suivi d’un échange/débat avec les participant-e-s.
Collecte en faveur de la Fondation Suisse de Recherche sur les Maladies Musculaires.
En espérant avoir le plaisir de vous rencontrer à cette occasion,
nous vous remercions d’avance de répondre à cette invitation
Le 18e siècle apporte ses « lumières » non seulement dans le domaine de l’esprit, mais aussi dans la vie quotidienne ! Les éclairages s’améliorent, les fenêtres s’agrandissent, on voit mieux les couleurs, on leur accorde davantage d’attentions. La chimie des couleurs a fait des progrès, qui favorisent ceux de la teinture et de la production textile. Les tons se diversifient. Mesurable par la physique, produite et reproduite à volonté par la technique, la couleur apparaît pour la première fois de son histoire comme plus ou moins maîtrisée. Alors elle perd un peu de son mystère. On laisse de côté des questions débattues durant des siècles à son propos, telles la morale, la symbolique, l’héraldique, et on s’engoue pour la colorimétrie, la mode et « les couleurs au goût du jour ». Tout cela ne profite guère au vert. Il faudra attendre la fin du siècle pour que la place du vert dans le vêtement ou dans l’ameublement soit plus fréquente. Le 18e siècle, en tout cas jusqu’aux années 1780, est le siècle du bleu ! J’en parlerai dans une autre chronique ! De plus, l’idée circule que le vert et le bleu (le premier dans le cœur des citoyens) s’accordent mal. Et ce vert, ce si mal aimé, ne met pas les femmes en valeur, le soir à la chandelle (tout le monde ne bénéficiait pas encore d’un éclairage adéquat !) ; il s’affadit et tire vers un brun plus ou moins sale. En plus, certaines personnes continuent à croire qu’il porte malheur ! Il passe encore pour dangereux, ayant partie liée avec les démons et les sorcières.
Le vert, c’est la couleur de Satan, du diable, des ennemis de la chrétienté (référence à l’islam dont c’est la couleur fédératrice), des êtres étranges, fées, sorcières, lutins, génies des bois et des eaux, des super-héros, des martiens, petits hommes verts de la SF. Il joue le rôle de l’ailleurs, de l’étrangeté, du fantastique.
On doit à Goethe, dans son fameux « Traité des couleurs », l’idée d’associer chaque couleur à une catégorie sociale. Il fera du vert la couleur des bourgeois et des marchands, du rouge celle de la noblesse, du noir celle du clergé et du bleu celle des artisans et des ouvriers. On est au début du 19e siècle et Goethe voit dans le vert une couleur apaisante.
On pourrait penser que dans cette période romantique, qui voit venir un renouveau de l’attrait pour la nature, que le vert deviendrait une couleur « romantique ». Or, ce n’est pas faux, mais pas tout à fait exact non plus. Peintres et poètes, qui aiment mettre en scène la nature, y voient bien d’autres couleurs que le vert ; il y a l’eau, le ciel, la mer, la lune, etc. Et dans leurs œuvres, on y voit bien davantage du bleu et du noir que du vert !
Pour autant, n’oublions pas la place que le vert a eue précédemment chez ceux qu’on appelle les préromantiques. Là, le vert de la nature, du monde végétal, retient l’attention des poètes et artistes. Ce vert est un refuge, une source d’inspiration, une couleur divine que mettra en scène Jean-Jacques Rousseau dans « La Nouvelle Héloïse » et dans « Les Rêveries d’un promeneur solitaire ». La mode est aux herbiers, à la peinture de paysage.
Mais en ce début du 19e siècle, apparaît alors le vert de la liberté ! La distinction progressive chez les peintres, puis chez les savants, faite entre les couleurs « premières » et les couleurs « secondaires » avait en effet conduit à faire du vert le contraire du rouge. Ce dernier étant depuis longtemps la couleur de l’interdiction, le vert, son contraire, est devenu tout naturellement celle de la permission. D’où la signalisation bichrome qui s’installe dans quelques ports, puis dans la signalisation ferroviaire, puis plus tard dans la signalisation routière.
Plus près de nous …
Il y a un peu plus d’un demi-siècle encore, le sérieux, le légal, l’officiel, le juste, le vrai, s’exprimaient en noir et blanc. Les couleurs étaient pour le frivole, le loisir, le pittoresque, voire la débauche. Couleurs frivoles dont il vaut d’ailleurs mieux se dispenser ! Héritage de la réforme protestante et de sa classification des couleurs en deux groupes : honnêtes ou déshonnêtes. Cette distinction, apparue au 16e siècle, avait encore cours dans la seconde moitié du 19e siècle. Quand les industries commencent à produire à grande échelle des objets de consommation, les couleurs vives sont exclues. Rouge, jaune et vert sont rejetés. Ce n’est en rien dû à des contraintes imposées par la chimie des colorants, mais bien à l’éthique protestante qui était très présente. Jusqu’à fort avant dans le 20e siècle, le grand capitalisme financier et industriel, des deux côtés de l’Atlantique, est aux mains de familles protestantes qui imposent leurs valeurs, leurs normes, leurs principes.
Jusqu’au milieu du 20e siècle, le vert est très timide encore dans les objets du quotidien. C’est dans le monde des jouets, des livres et des images pour enfants qu’il trouve son meilleur rôle entre les deux guerres. Meilleur exemple, celui de Babar, toujours vêtu d’un bizarre costume vert, d’une chemise blanche et d’un nœud papillon rouge. C’est un vert gai ! A l’opposé, cette période a aussi vu se développer des verts très laids, repoussants, mais voulus tels quels, des verts qui se fondent dans le paysage, qui ne se salissent pas, tels les uniformes militaires par exemple. On connaît le kaki (venant d’un terme ourdou signifiant « couleur de terre »). L’adoption de cette couleur a marqué une rupture brutale avec les couleurs vives destinées à être vues de loin et à rendre fier celui qui portait les couleurs emblématiques de son régiment.
Il faut aussi voir l’impact qu’a eu l’intérêt toujours plus grand pour l’hygiène et la santé dans la vie du vert. L’Europe urbaine, dans la seconde moitié du 19e siècle déjà, souffre de pollution et les villes manquent cruellement de verdures. On encourage la création de jardins privés, on encourage le jardinage. On sait maintenant l’intérêt qu’ont les espaces verts pour la santé. Alors on crée des jardins publics, et là, tout est vert, les chaises, le mobilier, les grilles, les kiosques, etc. Le lien se fait alors en toute discrétion entre ce vert végétal et hygiénique et le vert médical, né vers la fin du Moyen Age (pendant des siècles, les remèdes étaient pour la plupart issus du monde végétal). D’abord couleur des vêtements des chirurgiens, le vert est devenu la couleur de la médecine et de la pharmacie. Même si, dans ces domaines, beaucoup d’autres couleurs ont fait depuis leur apparition. Où il faut mettre l’accent sur l’hygiène, la fraîcheur, le vert est présent.
Sur le plan civique et politique également, le vert est revendiqué par différents mouvements et courants d’opinion, plaçant au centre de leurs préoccupations la sauvegarde de l’environnement et les attitudes eco-responsables. Le vert est donc devenu une couleur idéologique et politique.
La véritable force symbolique de cette couleur dans les sociétés occidentales contemporaines, c’est la triade : santé – liberté – espérance. Le vert véhicule une idée de liberté, de naturel, il est riche de multiples espérances, tant pour l’individu que pour la société. Autrefois délaissé, le vert serait-il devenu une couleur que l’on pourrait qualifier de « messianique » ?
Et si l’on résumait ainsi :
Le vert est incertain, il se décolore à la lumière, il s’évapore, il s’obscurcit, il jaunit : Pendant longtemps, le seuls moyens à disposition pour teindre/peindre en vert étaient d’origine végétale ou minérale, peu fiables quant à la qualité du résultat.
Le vert est dangereux, corrosif, toxique, il engendre des maladies, c’est la couleur du poison : Quand d’autres moyens de teinture ont été introduits, chimiques, on a obtenu de meilleurs verts plus beaux, plus vifs, mais dangereux pour la santé car toxiques !
Le vert est instable, changeant, le fruit du hasard. C’est ce qui lui a valu d’être appliqué à tout ce qui est incertain, hasardeux, aux jeux d’argent, à l’envie, à la jalousie, etc.
Le vert est associé à tout ce qui est maléfique, aux démons, aux sorcières, aux fées capricieuses.
La « faute » à La Réforme protestante, et avant elle à l’Eglise catholique. La première ne reconnaissait pas le vert comme « honnête » (et aucune autre couleur vive d’ailleurs), et la seconde l’associait au diable, au démon.
Le vert a passé par toutes phases d’amour, de désamour, de mauvaise réputation, de réhabilitation.
La « faute » aux instances, telles l’Eglise, la Science, à l’inconstance des hommes, aux modes, aux diktats pseudo-scientifiques.
Mais c’est aussi et bien heureusement la couleur de la fraîcheur, de la jeunesse, du calme, de l’harmonie, du naturel … c’est le signe de la liberté, de la croissance.
Un oubli de taille : La fée verte !
Une grande oubliée dans ma petite histoire du Vert : la fée verte ! Votre Fée verte, amies neuchâteloises et jurassiennes !
Mais, je l’espère, vous pardonnerez à une Vaudoise native du Léman l’affront fait à ce mythe bien jurassien ; une vaudoise dont l’enfance n’a pas été bercée par les légendes et histoires troublantes que cette brave « fée » a semées à tous vents ! Même si, pourtant, oui, quelques souvenirs, une bouteille qui n’était sortie que dans les grandes occasions, bouteille sans étiquette, obtenue sous le manteau, au contenu que mon père versait avec précaution par-dessus des cuillères ad hoc confectionnées par ses soins … Rituel d’adultes, où le mot « bleue » revenait souvent, avec plein de regards et de sous-entendus …
Je ne vais pas revenir ici sur l’épopée de la « fée verte », ou « bleue », déjà abondamment documentée dans notre canton ; je vais juste vous donner à lire et apprécier quelques faits et citations que l’on attribue, à tort ou à raison, à l’effet magique et/ou désastreux (c’est selon …) de cette boisson !
D’abord son nom, sa couleur. Nulle trace de vert dans cette eau opaline, brumeuse, ou alors si peu … Il faut sans doute en avoir déjà bien abusé pour apercevoir, comme le dit l’écrivain irlandais Oscar Wilde » une eau vert émeraude » et, cerise sur le gâteau, voir flotter aux alentours des petites fées … vertes !
On trouve pourtant un peintre, Poubarbeau (XIXe siècle), qui l’utilisait comme « nom de couleur », avec une évocation implicite du charme toxique de la liqueur ; il l’associait à la couleur du « charme des yeux » …
Et on doit aussi à Oscar Wilde une citation, disons, d’un cynisme déroutant : « Le premier verre vous montre les choses comme vous voulez les voir, le second vous les montre comme elles ne sont pas ; après le troisième, vous les voyez comme elles sont vraiment. Et il n’y a rien de pire ». Disons qu’il n’avait pas l’ivresse très gaie …
Cette fée verte a contribué à de nombreuses œuvres, voire outrances, artistiques, que ce soit en littérature, avec Verlaine, Rimbaud, Victor Hugo, Edgar Allen Poe, Jack London, ou en peinture, avec Manet, Toulouse Lautrec, Degas, Picasso et j’en passe … qui ont tous à un moment ou à un autre, parlé ou « peint » l’absinthe. On lui prêtait même des vertus particulières capables de susciter l’imagination et la créativité …
On dit aussi que la fameuse oreille coupée de Van Gogh aurait pour origine une dispute entre Gauguin et Vincent. Ce dernier, furieux, lança un verre d’absinthe à la tête de Gauguin et le menaça avec un rasoir. Puis il s’enferma dans sa chambre et se coupa l’oreille … Info ou intox ?
Et puis, s’il fallait encore, à l’époque, un argument en faveur de la dangerosité de cette liqueur (due à la fameuse thuyone, ingérée en excès), on pouvait citer l’apôtre Jean, qui, dans l’Apocalype du Nouveau Testament disait : « Le troisième ange sonna de la trompette : il chut du ciel une grande étoile qui flambait comme une torche ; elle tomba sur le tiers des fleuves et des sources. Cette étoile s’appelle « l’Absinthe ». Ainsi le tiers des eaux tourna en absinthe et bien des gens moururent d’avoir bu ces eaux empoisonnées » !
Je terminerai par ce poème, cité dans « Les buveurs d’absinthe », d’Octave Féré et Jules Cauvain :
Absinthe ! déesse / Aux feux verts, / Près de toi, maîtresse / Sans travers, / Qu’est cette duchesse / De Nevers, / Cette charmeresse / Aux yeux pers ? / Rien qu’une drôlesse ! / Absinthe, déesse / Aux feux verts !
Chloé-D. B
Références bibliographiques :
Michel Pastoureau : Histoire d’une couleur, Vert. Ed. Du Seuil.
Michel Pastoureau : Les couleurs de nos souvenirs. Ed. du Seuil
Michel Pastoureau/Dominique Simonnet : Le petit livre des couleurs. Ed. du Panama
Elisabeth Brémond : L’intelligence de la couleur. Ed. Albin Michel
Barbara Blin Barrois : Vert. Ed. Eyrolles.
Et pour la fée verte : L’absinthe et les artistes. Racines comtoises. Patrimoine et photographies de Franche-Comté – Coucou la Suisse : l’absinthe au Val de Travers – Wikipedia