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Author: Lyceumne

Partage 8

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La vieille commode

Isabelle G

Depuis 20 ans qu’elle était là, sans avoir bougé d’un millimètre de l’endroit où elle avait été posée. 20 ans de séquestration dans un galetas, rendue inutile, sans que personne ne lui prête dorénavant plus aucune attention. Elle était devenue bancale. Ses pieds ne portaient plus son poids et son bois, couleur acajou à l’origine, avaient terni et perdu toute brillance sous les effets des rayons du soleil filtrant par la lucarne. Et pourtant, elle avait aussi eu ses heures de gloire, cette chère bonne vieille commode ! Je l’ai toujours connue cette fidèle amie ! Tout d’abord dans la chambre à coucher de ma grand-mère paternelle, alors qu’elle remplissait le rôle, avec ses trois tiroirs, de protectrice du linge propre, tout frais repassé, tels que draps et enfourages, essuie-vaisselle, essuie-mains, etc. Lorsque ma grand-mère est partie vivre au Brésil, la commode est revenue à mon père qui l’a installée dans notre chambre d’enfants que je partageais à ce moment-là avec ma sœur aînée. Les deux tiroirs du bas servaient à ranger nos pulls et sous-vêtements et celui du haut, que nous avions de la peine à atteindre à l’époque, abritait nos petits trésors : breloques, petits cailloux, bijoux de pacotille, petits bouts de papier, dessins précieux et surtout… notre tirelire ! Par la suite elle est restée pendant de nombreuses années dans le galetas de mes parents. Mon père y conservait précieusement, enrobés de boules blanches de naphtaline, ses anciens habits militaires et de gendarme dont il était si fier. Bien des années plus tard, après avoir été lustrée au poli-meuble pour lui redonner un nouveau regain de jeunesse, elle vint rejoindre la chambre de bébé de mon fils. Les trois tiroirs suffisaient à peine pour contenir toute la layette reçue à sa naissance ! Au fil du temps, la commode a connu l’enfermement dans les caves de nos différents domiciles et depuis 20 ans elle s’étiole dans notre galetas actuel. Elle a hébergé durant de nombreuses années des effets ayant appartenu à mes parents et dont on ne voulait pas se séparer. Mais depuis plusieurs années maintenant, elle est complètement vide et n’intéresse plus aucun membre de notre famille. Les services rendus ne comptent plus ! Bien qu’il soit cynique de dire les choses ainsi, son grand âge est devenu encombrant, et on ne songe donc qu’à s’en débarrasser… Proposée sous la rubrique « rencontre » du site de Ricardo, la commode a trouvé en ce matin du 10 août 2020 une amie qui lui veut du bien. Dès le premier regard, ce fut le coup de foudre et notre chère vieille commode s’en est allée sans se retourner, emportée à bout de bras par sa nouvelle protectrice qui a fait la promesse de bien la retaper afin de lui donner une seconde vie. Son départ a suscité en moi une vive émotion, faisant ressurgir de doux souvenirs des différentes époques de ma vie.

Partage 7

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E dai ! Basta ! Oui, ça suffit !

Rita B

Je deviens réfractaire au refrain qui nous chante que de covid-19 meurent majoritairement les over 80 avec pathologies annexes, et qu’en conséquence il ne faut pas paniquer, mais apprendre à vivre avec le virus. Les personnes âgées doivent prendre soin d’elles-mêmes, l’économie continue son chemin, c’est tout. Mais à part le fait que meurent aussi les jeunes, hélas, en quoi cela devrait-il nous rassurer ? Ces gens-là, les vieux, avec leurs médicaments et leurs bobos plus au moins envahissants, vivent, rencontrent leur famille, souvent gardent les petits enfants, les prennent en vacances, leur lisent des histoires…en résumant, ils font marcher la société et l’économie, comme tout le monde. Donc, la santé de tout le monde doit être protégée. Prioritairement. Cette société qui espérait ce printemps savoir se relever meilleure de la première épreuve, se retrouve à répondre à la deuxième faisant appel à des comportements qui traitent l’économie sur le même plan que la santé de tous. Et pourtant, mettre à l’abri tout le monde, des enfants aux plus âgés, serait possible si l’Etat n’hésitait pas à soutenir vraiment efficacement tous ceux qui, devant suspendre leur activité, ne peuvent actuellement gagner de quoi vivre. Pendant ces dernières semaines où la santé et l’économie se disputent la première place sur la ligne d’arrivée à chaque conférence de presse de nos autorités, le virus, lui, fait son boulot et après nous avoir propulsés au sommet du classement européen en nombre d’infections, se prépare à nous faire regretter d’avoir cédé une fois encore à l’idée que laisser faire est plus rentable qu’interdire et rembourser ceux qui en ont besoin. Je n’appelle pas ça être devenus meilleurs après la crise.

Italiano 5

Italiano 5

Care amiche, in questa fine d’anno strana, irrequieta, sballottata tra speranze e incertezze, vi offro una poesia dolce e raffinata.

Giosué Carducci, premio Nobel di letteratura nel 1906, la compose il 26 marzo 1890, in un albergo vicino a La Spezia.

Ad Annie

Batto a la chiusa imposta con un ramicello di fiori
glauchi ed azzurri, come i tuoi occhi, o Annie.

Vedi : il sole co ‘l riso d’un tremulo raggio ha baciato
La nube, e ha detto – Nuvola bianca, t’apri, –

Senti : il vento de l’alpe con fresco susurro saluta
La vela, e dice -Candida vela, vai. –

Mira : l’augel discende da l’umido cielo su ‘l pesco
In fiore, e trilla – Vermiglia pianta, odora. –

Scende da’ miei pensieri l’eterna dea poesia
Su ‘l cuore, e grida – O vecchio cuore, batti. –

E docile il cuore ne’ tuoi grandi occhi di fata
S’affisa, e chiama – Dolce fanciulla, canta. –

Vocabolario

Imposta il battente della finestra
Glauchi color azzurro chiaro
Co ‘l riso con il riso, il sorriso
T’apri apriti, dissolviti
L’alpe la Spezia é ai piedi delle Alpi Apuane
Vermiglia color rosso intenso
Odora diffondi il tuo profumo
S’affisa guarda intensamante

Rita B

Lyceum English 5

Lyceum English 5

Hello dear friends,

As we are nearing Christmas and the first snowflakes of the season are appearing, I thought you might enjoy reading and hearing one of the most classic Christmas poems of all time: Twas the night before Christmas by Clement Clarke Moore.

And as you visualize the reindeer in the sky and imagine the sound of hoofs on your roof, I hope you won’t be frightened by the sudden arrival of St Nicholas in your chimney!

I am looking forward to the day when we can all meet up again in person for lively discussions. Hopefully we will soon be able to share the joy of seeing each other and, in the meanwhile, I send you my warmest wishes for the Christmas season with your friends and family.

Pamela J

‘Twas the Night Before Christmas

Full Text of the Classic Poem

By Clement Clarke Moore (1837)

‘Twas the night before Christmas, when all through the house
Not a creature was stirring,
not even a mouse;
The stockings were hung by the chimney with care,
In hopes that St. Nicholas soon would be there;

The children were nestled all snug in their beds,
While visions of sugar-plums danced in their heads;
And mamma in her ‘kerchief, and I in my cap,
Had just settled down for a long winter’s nap,

When out on the lawn there arose such a clatter,
I sprang from the bed to see what was the matter.
Away to the window I flew like a flash,
Tore open the shutters and threw up the sash.

The moon on the breast of the new-fallen snow
Gave the lustre of mid-day to objects below,
When, what to my wondering eyes should appear,
But a miniature sleigh, and eight tiny reindeer,

With a little old driver, so lively and quick,
I knew in a moment it must be St. Nick.
More rapid than eagles his coursers they came,
And he whistled, and shouted, and called them by name;

« Now, DASHER! now, DANCER! now, PRANCER and VIXEN!
On, COMET! on, CUPID! on, DONNER and BLITZEN!
To the top of the porch! to the top of the wall!
Now dash away! dash away! dash away all! »

As dry leaves that before the wild hurricane fly,
When they meet with an obstacle, mount to the sky,
So up to the house-top the coursers they flew,
With the sleigh full of toys, and St. Nicholas too.

And then, in a twinkling, I heard on the roof
The prancing and pawing of each little hoof.
As I drew in my hand, and was turning around,
Down the chimney St. Nicholas came with a bound.

He was dressed all in fur, from his head to his foot,
And his clothes were all tarnished with ashes and soot;
A bundle of toys he had flung on his back,
And he looked like a peddler just opening his pack.

His eyes — how they twinkled! his dimples how merry!
His cheeks were like roses, his nose like a cherry!
His droll little mouth was drawn up like a bow,
And the beard of his chin was as white as the snow;

The stump of a pipe he held tight in his teeth,
And the smoke it encircled his head like a wreath;
He had a broad face and a little round belly,
That shook, when he laughed like a bowlful of jelly.

He was chubby and plump, a right jolly old elf,
And I laughed when I saw him, in spite of myself;
A wink of his eye and a twist of his head,
Soon gave me to know I had nothing to dread;

He spoke not a word, but went straight to his work,
And filled all the stockings; then turned with a jerk,
And laying his finger aside of his nose,
And giving a nod, up the chimney he rose;

He sprang to his sleigh, to his team gave a whistle,
And away they all flew like the down of a thistle.
But I heard him exclaim, ere he drove out of sight,
HAPPY CHRISTMAS TO ALL, AND TO ALL A GOOD-NIGHT!

Vocabulary

Not a creature was stirring aucune créature ne bougeait
Snug bien au chaud, douillet, serré
Clatter noise
Sash window which slides up and down
Sleigh un traineau
Coursers reindeer (rennes)
Dash away !Partez vite !
In a twinkling dans une seconde, le temps de cligner les yeux
Prancing caracolant, dansant
Hoof Sabot
Tarnished terni
Soot la suie
Peddler colporteur
Dimples fossettes
Stump le bout (la souche d’un arbre)
Wreath couronne
Chubby, plump fat
to dread to fear
a jerk un mouvement brusque
a nod signe de tête pour dire oui
the down of a thistle le duvet de chardon
ere before
Lettres et Sciences humaines 2

Lettres et Sciences humaines 2

Contes en ligne

Nathalie D

La pandémie qui sévit actuellement a de lourdes conséquences sur les événements culturels. Il n’est plus possible d’assister à une représentation théâtrale ou à un concert. Même les conteuses et les conteurs, qui s’adressent habituellement à de petits auditoires, ne peuvent plus pratiquer leur art en salle. Un Noël sans contes est cependant difficilement concevable. La période des fêtes est en effet la plus propice à l’organisation de spectacles de contes. Par bonheur, les nouvelles technologies permettront cette année aux enfants et à celles et ceux qui ont conservé leur âme d’enfant de vivre tout de même la magie des contes de Noël. Il faut dire que plusieurs conteuses et conteurs ont tenté l’aventure en ligne pendant le confinement du mois de mars. Grâce à ces expériences, la caméra se laisse apprivoiser.

Association des conteuses et conteurs du Jura

L’Association des conteuses et conteurs du Jura lance, dès le 1er décembre, un calendrier de l’Avent conté. Chaque jour, le public pourra découvrir une nouvelle histoire sur le site Web de l’Association ou sur sa page Facebook.

Site Web de l’Association des conteuses et conteurs du Jura

https://ju-racont.art

Page Facebook de l’Association des conteuses et conteurs du Jura

https://www.facebook.com/contesjura/

Vidéo de lancement

Avec l’aimable autorisation de Nathalie Duplain

Bô Noël

Bô Noël, le marché de Noël de la ville de Lausanne, organisait chaque année un lieu où petits et grands pouvaient écouter des histoires. Des membres de l’Arbre à contes, association des conteuses et conteurs romands, se relayaient de mi-novembre à fin décembre pour enchanter petits et grands. Malgré la situation sanitaire, Bô Noël n’a pas voulu renoncer à cette offre très appréciée du public. Cette année, six conteuses provenant de six cantons romands se sont rendues, chacune à leur tour, dans un petit village agricole près de Payerne. Une équipe restreinte les a filmées dans un studio dans lequel un décor de Noël avait été aménagé. Chaque mercredi après-midi, entre le 25 novembre et le 30 décembre, deux contes seront dévoilés sur le site Web de Bô Noël.

Site Web Bô Noël

https://bo-noel.ch/les-contes-pour-enfants/
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Radio Eviva – deuxième partie

Isabelle O

Radio Eviva donne aussi envie de danser.

Je suis persuadée que l’Homme est un être dansant. Bouger en rythme fait du bien, le faire avec d’autres encore davantage. Et les études neurologiques le confirment.

Même si les jambes ne portent plus à satisfaction, on peut danser avec les doigts, avec les mains.

Aujourd’hui je vous propose de danser assise : oui, oui, c’est possible pour chacune !
Alors on y va !

  • Choisir une musique rythmée qui vous plaise, Radio Eviva ou Swissjazz.
  • Se tenir droite sur sa chaise, idéalement au bord de la chaise, les pieds à plat au sol.
  • Bien écouter, oublier tout le reste.
  • Danser dans sa tête, éventuellement les yeux fermés.
  • Ressentir son corps, ses épaules, son bassin, les bouger tout doucement.
  • Peu à peu, les pieds suivront, d’abord en gardant l’appui.
  • Rester droite, respirer.
  • Si ça va, on peut bouger les pieds par tout petits pas sur place.
  • Rester concentrée, sur la musique et sur son corps. Le libérer, laisser le dos et les épaules bouger en rythme.
  • Ensuite on peut rajouter une interprétation avec les bras.

Merci d’avoir dansé avec moi !!

Isabelle O

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Un petit poème de circonstance

Monique G

J’ai rencontré Covid
Dans le petit matin,
Offert ma face vide
Au germe de Pékin.

J’ai affronté, livide
Et le regard éteint,
Les postillons putrides
Du virus clandestin.

Grâce au masque viride,
Rempart de papier peint,
Au gel dont j’ai, lucide,
Badigeonné mes mains,

A distance solide,
Ils ne m’ont pas atteint.
Je suis resté valide,
Le masque les retint.

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Aux Lycéennes pour conjurer le manque de rencontres et le brouillard.

Ma radio Bonne Humeur

S’il s’agit de travailler dans ma cuisine, j’aime écouter Radio Eviva.

C’est principalement de la musique de Suisse allemande, gaie et entraînante. Vous aurez peut-être envie de faire comme moi ?

Fonction numéro un :

M’accompagner dans ce que je n’aime pas faire, comme des nettoyages, des récurages.

Je peux visualiser une fête champêtre, un bal populaire, du soleil, une vue alpestre et ainsi endurer sans autre ma corvée.

Fonction numéro deux :

Chanter.

Les airs sont populaires, c’est-à-dire que le rythme est bien marqué, l’harmonie facile et sans surprise. Même si on ne comprend rien, on peut accompagner ! genre : youdelidou et tadada si on est soprano, zom, zom, zomzomzom si on veut faire la basse. Et toutes les variantes entre-deux.

Mettre la musique « à coin » et chanter à cœur joie ! ça ne vaut pas la salle de bain, mais l’acoustique d’une cuisine est sonore et gratifiante ! Vous n’avez jamais essayé ? osez ! d’abord dans la tête. Ou avec une ou deux notes seulement. Ecoutez … et chantez !!

La fonction numéro trois, c’est danser. ça sera pour un prochain message !

Isabelle O

Belle femme chantant dans sa cuisine / photo créée par freepik – fr.freepik.com

Deutsch 3

Deutsch 3

In Zeiten wie diesen tut ein bisschen Schmunzeln gut:

Herbstgedicht von Rudolf Löwenstein ( 1819 – 1891 )

Oktober schüttelt das Laub vom Baum
Und gibt es den Winden zu eigen.
Die führen es fort im weiten Raum,
weit fort von den trauernden Zweigen.

Die stehen jetzt da mit kahlem Haupt:
Wer hat uns beraubt, wer hat uns entlaubt?
Wo sind die Blätter, die lieben, geblieben?

Doch die, vom wirbelnden Wind getrieben,
haben längst vergessen, wo sie gesessen.

Bis zum nächsten wiedersehen, wiederhören, wiederschreiben

Alles Liebe

Barbara S

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HumanitéS-AnimalitéS

Chères amies,
Je me permets de vous signaler un cycle de conférences destiné à ouvrir le débat à propos des liens imaginaires et conceptuels entre humains et animaux dans une optique transdisciplinaire large et sur une période prolongée de l’histoire occidentale.
Les conférences ont lieu

chaque dernier mardi du mois à 18h00, heure suisse.

Le lien ci-dessous vous donne accès à la première conférence qui s’est déroulée en septembre. Pour celle de demain, mardi 27 octobre, le lien apparaîtra dans un document pdf dynamique publié sur ce même site. Vous pourrez donc suivre en direct la conférence par zoom ou skype, si vous le souhaitez.

http://www.grhs.uqam.ca/humanites-animalites-discours-pratiques-et-actions-sur-le-monde-animal/?fbclid=IwAR38cxic29Dntz-0D56rma4xGtMbWlgdctzB-HEInir_IinSASaZxAD8y5Y

Amicalement,
Rita B