Conférence de Veneziela Naydenova, Docteure en musicologie
Mardi 16 avril 2024, 19h30
Section Musique
Galina Ustvol’skaja (1919-2006) et Sofiâ Gubajdulina (1931-) sont deux des compositrices russes les plus originales et les plus influentes de l’Union soviétique. Dans les années de changements politiques, quand il commence une collaboration jusqu’alors inenvisageable entre l’Europe de l’Est et de l’Ouest, leur œuvre suscite un vif intérêt. Après l’ouverture des frontières, elles reçoivent un accueil triomphal à l’Ouest.
Avec la participation de Laure Franssen Eekman (flûte traversière) et Jessica Marquis (piano).
Galina Ustvol’skaja
Sofiâ Gubajdulina
Lieu
Local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11, Neuchâtel
Entrée
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Depuis plus de 20 ans, Alison Davis travaille à l’échelle internationale dans le domaine de la transformation et du développement personnel. Elle a grandi en Angleterre, puis vécu et étudié en France. Après un parcours jusqu’au niveau doctoral, elle a enseigné à l’université, puis travaillé comme manager dans une grande entreprise française. Son expérience couvre donc les milieux publics de l’enseignement et de la formation, aussi bien que ceux des cultures d’entreprise.
Elle a ensuite suivi une formation de coach et travaillé pour l’organisation Youth at Risk (Maintenant : Grit www.grit.org.uk), aaider de jeunes aliénés à transformer leur vie. Depuis lors, elle se forme et travaille dans le domaine du mentorat (travail sur le voyage intérieur, la libération émotionnelle, la direction spirituelle, travail sur l’énergie), et du coaching (coaching de carrière et coaching de vie). Aujourd’hui, elle dirige ses propres programmes de « Leadership féminin inspiré » (Inspired Feminine Leaders).
Nous nous trouvons à un moment charnière sur la planète, où nous sommes appelés à passer à un nouveau paradigme. Le Leadership Féminin Inspiré est un nouveau paradigme de leadership qui redéfinit le leadership pour les femmes – pour qu’elles puissent réaliser le rôle essentiel qu’elles ont à jouer durant cette période clé.
Le parcours des femmes a été marqué par des luttes historiques pour l’égalité et la reconnaissance, souvent en compétition avec les hommes. Le féminisme a permis de faire entendre la voix des femmes, mais pour pouvoir créer un nouveau monde futur qui est durable, harmonieux et bénéfique pour tous, il va nous falloir dépasser cette simple quête d’égalité.
Actuellement nous opérons dans des systèmes qui sont pour la plupart patriarcaux. Pour créer et diriger le monde de demain, nous devons trouver un nouvel équilibre entre nos qualités féminines et masculines. Ce que nous avons appris jusque-là ne nous suffira pas – il va nous falloir développer un nouveau niveau de confiance en notre capacité à rayonner notre pouvoir décliné au féminin.
Nous devrons surmonter nos croyances limitantes, le sentiment de ne pas avoir de légitimité, la peur du rejet et l’isolement. Une fois ces obstacles franchis, nous pourrons prendre notre place, contribuer aux changements nécessaires et pleinement réaliser le potentiel profondément transformateur de notre leadership inspiré féminin.
Informations pratiques
Lieu
Local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11
Prix
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Organisatrice
Nathalie Duplain Michel, Section Lettres et sciences humaines
Irene Becci a fait ses études de sociologie et d’anthropologie à Lausanne et à Rome (BA et MA). Elle a ensuite collaboré pendant trois ans à des recherches sociologiques sur les changements religieux en Suisse financées par le FNRS. Elle a défendu sa thèse portant sur une comparaison du rapport à la religion dans des prisons d’Allemagne de l’est et d’Italie en 2006 à l’Institut Européen de Florence. Elle a poursuivi son enquête et a publié ses travaux sur le monde carcéral dans son livre Imprisoned Religion. An Analysis of the Transformations of Religion during and after Imprisonment (Aldershot: Ashgate, 2012). Depuis, 2012, Irene Becci est professeure, à l’Université de Lausanne, dans le domaine « Émergences religieuses et nouvelles spiritualités ».
Autrice de plusieurs ouvrages et de nombreux articles scientifiques, elle s’intéresse aux pratiques et discours liés à la spiritualité et au religieux dans des contextes spécifiques, notamment les institutions étatiques, les mouvements sociaux, les quartiers urbains marginaux, ainsi qu’à des questions d’épistémologie et de méthodologie de la recherche.
Le courant de pensées et d’actions militantes appelé l’écofémisme articule des connaissances, approches et revendications écologistes et féministes. Le mode d’exploitation des ressources naturelles est ramené à un imaginaire commun qui justifie également l’ordre social patriarcal, exploitant les femmes. Le terme est apparu dans les années 1970 avec les écrits de Françoise d’Eaubonne, figure iconoclaste à la croisée du militantisme féministe, de l’écologie radicale et de la pensée libertaire. En appelant ces luttes à converger elle souhaitait renforcer des solidarités s’opposant, dans un contexte de guerre froide, à l’épuisement des ressources et l’accroissement des pollutions par les sociétés occidentales. Ces convergences commencent à exister dans un premier temps dans les pays anglo-saxons où un ensemble de mouvements et théories rattachables à l’écoféminisme se développe de façon plurielle et hétérogène. Au-delà de son hétérogénéité, cette mouvance aux contours souples présente un certain nombre de caractéristiques communes comme la primauté accordée à l’expérience, l’appel à cultiver son intériorité et le soin des corps, l’optimisme quant aux possibilités de vivre en harmonie avec la nature, l’accent mis sur la notion de guérison, avec un côté souvent spirituel voire magique. Un tournant écoféministe a commencé à s’installer dès 2015 dans le monde de l’éco-activisme francophone européen.
Informations pratiques
Lieu
Local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11
Prix
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Organisatrice
Nathalie Duplain Michel, Section Lettres et sciences humaines
Née à Genève en décembre 1957 dans une famille de musiciens, Marianne Grasselli Meier a suivi des études de piano puis de chant, avant de poursuivre une carrière en tant qu’auteure-compositrice-interprète, tout en consacrant du temps à sa famille. Devenue enseignante spécialisée puis musicothérapeute, la musique a été l’outil principal de ses accompagnements qu’ils soient sous forme de développement personnel ou de thérapie, de prise en charge individuelle ou de cercles de femmes. Pionnière suisse des cercles de femmes, elle n’a cessé depuis d’accompagner les êtres à se reconnecter à ce qu’elle nomme « une spiritualité de l’évidence », par le lien à retrouver avec la Nature. Ecothérapeute, elle a mis en place une formation de praticien.ne en Ecorituels® proposée en Suisse, en France et en Belgique. Elle a publié plusieurs ouvrages dont :
Le réveil des gardiennes de la Terre, guide pratique d’écothérapie, Éditions Courrier du Livre, Paris, 2018.
L’oracle des saisons, quand la nature parle aux femmes, Ed Courrier du Livre, Paris 2019
La nature guérisseuse, pratiques inspirantes d’Ecothérapie, Éditions Courrier du Livre, Paris, 2021.
La femme, comme les saisons, n’a pas une vie linéaire mais cyclique. La nature lui enseigne comment vivre une existence épanouie, à tout âge. Auparavant perçue comme non fiable de par sa mobilité psychique et physique, la femme actuelle trouve, dans son cycle, un fabuleux potentiel et des ressources sans cesse renouvelées.
Informations pratiques
Lieu
Local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11
Prix
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Des livres seront en vente à l’issue de la conférence.
Organisatrice
Nathalie Duplain Michel, Section Lettres et sciences humaines
Une septantaine d’élèves motivés et talentueux suivent les cours des classes Pre-College, Cursus+, Cursus+Primo du CMNE. Ces cursus exigeants s’adressent à des élèves qui présentent un potentiel musical important et font preuve d’une motivation avérée. Durant cette formation, les élèves sont amenés à se produire sur scène dans un but pédagogique et artistique.
Ce concept permet aux élèves de s’adapter à la forme d’un véritable concert et ainsi ren- forcer leur motivation, leur plaisir et leurs capacités expressives. Le programme de ce concert sera forcément très varié, les âges des participant-e-s allant de 8 à 25 ans !
Valeur sûre du marché cinématographique, le film biographique s’intéresse régulièrement aux compositeurs classiques. Grâce aux biopics, certains d’entre eux, comme Jean de Sainte-Colombe grâce à Tous les matins du monde (1991), ont été découverts par le grand public. À l’heure où les compositrices sont encore largement délaissées par la programmation classique dans les salles de concert, qu’en est-il de leur représentation au cinéma ? Au-delà du constat de leur quasi- invisibilité dans le septième art, la conférence s’interrogera sur la manière dont les compositrices sont dépeintes, notamment en déterminant si les films parviennent à dépasser les stéréotypes de genre.
Delphine Vincent est maîtresse d’enseignement et de re- cherche à l’Université de Fribourg en musicologie. Après un doctorat sur la perception, l’idéologie et la réception de la mu- sique classique filmée et une habilitation sur les opéras contemporains dont le sujet est tiré de films, ses recherches portent sur la musique de film, les études de genre en musico- logie, les musiques du XXe et XXIe siècles, la musique suisse (Prix Meylan 2021) et la mise en scène d’opéra. Elle est, no- tamment, l’autrice de Musique classique à l’écran et percep- tion culturelle (2012) et l’éditrice de Mythologies romandes : Gustave Doret et la musique nationale (2018) et Les silences de la musique : écrire l’histoire des compositrices [2024 avec Pauline Milani].
Lieu
Local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11, Neuchâtel
Entrée
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
« Ne peut-ont pas simplement exister dans le monde de la composition ? » Biographies de compositrices : à l’aune des possibles plutôt qu’à l’aune du génie
Conférence d’Irène Minder-Jeanneret
Mardi 1er octobre 2024, 19h30
Section Musique
Le canon provoque l’exclusion et l’appauvrissement du monde musical, c’est l’une des conclusions de la table ronde organisée par l’Université de Fribourg le 6 janvier 2021. Le résultat ? Dans les concerts des trois plus grands orchestres en Suisse, qui sont aussi les plus subventionnés, nous trouvons entre zéro et une œuvre d’une compositrice par saison. Pour changer la donne, il convient, dans un premier temps, d’identifier l’origine du canon musical et dans un deuxième temps, de surmonter les obstacles qui empêchent que les œuvres des compositrices figurent à l’affiche des concerts. Les recherches en sociologie musicale des quarante dernières années nous livrent des pistes et des bonnes pratiques à adopter.
Les domaines de recherche prioritaires d’Irène Minder-Jeanneret sont la musique en Suisse et les études genre en musicologie. Elle a ainsi œuvré à la redécouverte de la Genevoise Caroline Boissier-Butini (1786-1836). Présidente du curatorium Dictionnaire de la musique en Suisse de l’ASSH et de l’association Caroline Charrière. Site: www.irene-minder-jeanneret.ch
Lieu
Local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11, Neuchâtel
Entrée
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Un coup d’œil sur 5000 ans d’histoire d’une pratique entre ombre et lumière.
Conférence de Clément Grandjean
Section Beaux-Arts
Jeudi 8 février 2024 à 19h30, local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11
Thérapeutiques, religieuses, identitaires ou artistiques, les raisons qui poussent les femmes et les hommes à marquer leur épiderme varient au fil des époques. Et c’est également le cas en Suisse, un pays qui joue un rôle plus important que ce que l’on imagine souvent sur la scène du tatouage.Un coup d’œil sur 5000 ans d’histoire d’une pratique entre ombre et lumière.
Né à Genève, Clément Grandjean grandit dans les Alpes vaudoises, où il vit aujourd’hui. Il obtient un Baccalauréat en arts visuels, puis un Master en histoire et histoire de l’art à l’Université de Lausanne avant de devenir journaliste. Rédacteur en chef de l’hebdomadaire Terre&Nature, il collabore également comme rédacteur et photographe avec des médias suisses et étrangers.
Entrée
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Jeudi 1er février 2024 à 19h30, Hub-NE, rue des Terreaux 7
Photo: Brigitte Besson
Odile Cornuz, explore l’écriture sous diverses formes : radiophonique, théâtrale, narrative, poétique, performative… et mêle les genres avec allégresse. Son premier roman, Fusil, est publié en 2022 aux éditions d’en bas. Auparavant sont parus chez d’autre part : Ma ralentie (2018), Pourquoi veux-tu que ça rime ? (2014) et Biseaux (2009). Terminus (2005, 2013 en version poche augmentée), son premier livre sorti à L’Âge d’Homme, est lu dans les écoles genevoises grâce au programme LiRom. Ses pièces de théâtre ont été mises en scène notamment par Anne Bisang et Robert Sandoz. Par ailleurs, Odile Cornuz participe à divers dispositifs de lectures scéniques, tels que le Bal littéraire, inventé par Fabrice Melquiot, ou le Jukebox littéraire, avec sa complice Antoinette Rychner – et lit également ses textes accompagnés de musiciens. Elle vit à Neuchâtel.
Descriptif de Fusil
(élaboré par le Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne) Vingt ans après leur séparation, un homme rappelle une femme pour lui demander ce que « le fusil » est devenu. L’occasion pour elle de replonger dans une relation qui, d’amoureuse, se laisse happer par les non-dits, la violence et la cruauté. Un roman à l’écriture précise et poignante.
Conférence inaugurale du programme 2024 « Le féminin et la création féminine »
Vendredi 19 janvier 2024, 19h30, local du Lyceum Club, Beaux-Arts 11
Fabriquer l’invisibilité des femmes ou : au commencement était la langue
Objet de réflexion, de travail scientifique et de polémique depuis une quarantaine d’années, la « féminisation » de la langue française a récemment connu un changement d’approche. Il apparaît désormais que la fameuse question des « noms de métiers, fonctions, titres et dignités » n’était que la partie émergée de l’iceberg, que la domination du masculin sur le féminin dans les discours et la syntaxe est pour l’essentiel un phénomène construit, et que cette construction s’est accompagnée d’une raréfaction progressive des femmes dans les ouvrages de mémoire et des lieux de pouvoir. Une société soucieuse d’égalité devrait donc travailler à ce que les citoyennes et les citoyens se réapproprient aussi bien l’histoire de leur langue que les ressources dont elle dispose – en général héritées du latin et du grec – pour nous permettre de nous exprimer sans sexisme, dans le double respect de la langue et des valeurs dont nous nous réclamons aujourd’hui.
Éliane Viennot
Portrait d’Éliane Viennot
Professeuse émérite de littérature française et militante féministe, Éliane Viennot est spécialiste des autrices de la Renaissance, de l’histoire des relations de pouvoir entre les sexes sur la longue durée, et de leurs conséquences sur la langue française. Elle intervient régulièrement sur ce dernier sujet dans les grands médias. Elle anime un site de recherche qui répercute les résultats de ses travaux (https://www.elianeviennot.fr).
Derniers livres parus :
En finir avec l’Homme. Chronique d’une imposture (2021)
Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, 3e édition, préface de Diane Lamoureux (2022)
Prix des billets
Adultes : non membres CHF 15.-, Lycéennes : CHF 10.- ; Jeunes en formation : gratuit
Organisatrice
Veneziela Naydenova, tel +41 79 722 45 73
Le féminin et la création féminine
Cette conférence inaugure notre programme 2024 intitulé « Le féminin et la création féminine ». La mise sur pied de ce programme est possible avec le soutien de nos sponsors :